Cinq points de réflexion à propos des péripéties N-VA:
1 ) Ce
cartoon de « Gazet van Antwerpen » est assez représentatif de ce qui se
passe réellement à la N-VA: ce n’est pas tout seul que De Wever, après
avoir tenté de garder Vuye et Wouters tout de même à bord, a décidé
que la discipline s’imposait… Mais Vuye et Wouters , dans le fond, ne
voulaient plus d’un quelconque compromis.
2) Les analystes francophones surestiment par trop le poids actuel du Mouvement Flamand. C’est
oublier que celui-ci été largement écrémé, voire décapité par De Wever.
Lequel a fait de Peter De Roover, c'est à dire la figure la plus
connue du Vlaamse Volksbeweging (VVB), d’abord un parlementaire, et
ensuite un Chef de Groupe à la Chambre . Et ce en lieu et place
d’Hendrik Vuye, envoyé contre son gré sur une voie de garage.
(important: à l’origine, le différend n’est pas du tout politique) Les
nouveaux dirigeants du Mouvement flamand sont peu connus et on peut donc
s’interroger fortement sur le poids d’influence actuel du VVB…
3)
Question: parlera-t-on encore autant de Vuye et Wouters dans quelques
mois? Fonder un parti paraît en tout cas largement utopique: les deux
récalcitrants ne bénéficient pas vraiment, et c’est un euphémisme, d’un
soutien populaire. (Hendrik Vuye habite en fait à Beauvechain) Peut-on
réussir là où un Jean-Marie Dedecker, qui fut un temps la personnalité
politique la plus populaire en Flandre, s’est planté?
4) On le
répète: dans le fond ce n’est pas un désastre du tout pour la N-VA
d’être perçue moins radicale sur l’institutionnel: ça facilite assez
clairement l’évolution voulue par De Wever. Pour ixième rappel:
positionner la N-VA davantage au centre et espérer rester le premier
parti incontournable de la Communauté flamande. Celui qui s’assurera le
pouvoir pour très longtemps.
Et ce en défendant fortement les
intérêts de sa région sans pour autant mettre vraiment en cause la
Fédération belge, dont la Flandre tirera ouvertement tout profit. C’est
tout sauf un hasard si toutes les politiques menées depuis un an, qu’il
s’agisse des pensions, de la flexibilité, des cotisations sociales, des
intérêts notionnels, etc… sont en fait d’abord menées en faveur des
entreprises flamandes et, partant de la Flandre,
5) C’est
l’argument que De Wever vend ces heures-ci aux flamands par trop
troublés: profiter de la structure de l’Etat belge au profit de la
Flandre, c’est bien mieux pour l’électeur flamand que le nationalisme
jusqu'au-boutiste de Vuye et Wouters, qui ne s'intéressent à rien
d'autre...
vendredi 23 septembre 2016
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