Deux éléments d’analyse, livrés à votre libre-examen:
-Le Premier Ministre surjoue la bonne ambiance dans son gouvernement. C’est classique.
Plus spécifique: il n’assume pas toujours la politique hard que sa
coalition N-VA-OVLD-CD&V/MR mène. Et qui, les gens en général ne
sont guère dupes, impactera la population et le pouvoir d’achat,
notamment via les moins 902 mio€ dans les Soins de Santé. (jusqu’ici
le fait que les heures supplémentaires ne seront plus guère payées n’est pas assez apparu.)
Bref, Charles Michel oscille sans cesse, en image, entre être Juppé ou
Sarkozy, Merkel ou feu (politiquement) Cameron. Ce n’est comme à la
N-VA, où l’on ne met pas de gants pour se réjouir qu’on a enfin tapé
dans la Sécurité Sociale…(ici, chez Jan Jambon ou Bart De Wever on n’est
d'ailleurs plus dans le budgétaire, mais dans le communautaire)
-En
fait, la question de fond qu’on peut se poser est de savoir si cette
coalition n’est pas en très médiocre unité. Non pas que le gouvernement
Michel chuterait (ce n’est pas vraiment dans l’ADN du CD&V). La #Suédoise ira sans doute, sauf surprise ou retirage de prise toujours possible, jusqu’à son terme.
Non, le fait est que le projet de la N-VA accédant au 16 rue rue de la
Loi était plus qu’un projet économico-social de droite poussée. C’était
aussi un « projet de société « , souvent partagé par l’Open VLD. Or,
les demandes répétées du CD&V sont peu compatibles avec ce projet
N-VA et souvent avec celui des autres partis de la coalition.
A la
limite, même la taxation des plus values ne soulève pas forcément
l’enthousiasme au sein même du CD&V. C’est juste un appeau pour
faire plaisir à l’aile syndicale de l’ACW (syndicat chrétien). Bien
moins important que le lapin Arco., miracle analgésique soudain sorti du
chapeau…
Bref, les partis de la coalition sont, quelque part, désormais piégés entre eux.
Et dans un « entre deux ».
Michel HENRION.