Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

jeudi 23 mai 2013

Sondage: ne pas confondre "intentions de vote" et prise de pouls politique...

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FLOUS. En technique de sondage, il ne faut pas confondre ce tableau (Ipsos-Sud Presse) avec un sondage d' intentions de vote. Ce ne sont pas ici des parts de marché électoral puisqu’on constate d’un regard que le total n'est pas de 100% mais bien de 150%.
Dans un sondage d'intentions de vote les personnes interrogées ne peuvent opter que pour un seul choix. Ici, les personnes interrogées, "en hésitation", ont pu donner un second choix.
Ce qui est clairement à l'avantage technique du deuxième parti (entendez, en Wallonie électorale, le MR) qui peut dès lors se mettre mieux en avant.
Avec un total de 150%, cela signifie que les personnes interrogées ont opté ici pour un parti et demi...Pour être plus clair, une personne interrogée sur deux a donc donné deux choix.
On peut donc interpréter ces chiffres assez flous de multiples façons. (on sent bien que le quotidien a surtout voulu tester ici l’hypothèse dont on cause partout, à savoir une coalition PS-MR à la Région Wallonne après les élections régionales de 2014)
Important: il faut se rappeler que tout parti qui a une personnalité affirmée attire fort d'aucuns et est rejeté tout aussi vertement par d'autres. On est  ainsi aujourd’hui clairement très "pour" ou "très contre" le PS. De la même manière Ecolo est le parti qui “énerve” sans doute le plus, avec davantage de détracteurs (sans doute une part d’effet photovoltaïque) que de supporters. C’est également une formation politique très clivante.
Un bel exemple de ce flou sont les points attribués au CDH, très très au dessus de ses réalités électorales. Dans le fond, le parti “centriste” de Benoît Lutgen est le moins rejeté,  mais laisse aussi les gens somme toute plus indifférents.
Il n’en reste pas moins que les deux présidents du PS, Paul Magnette (faisant fonction) et Elio Di Rupo (en congé), peuvent sans doute se poser plus que quelques questions après la lecture de ces chiffres, tout de même indicatifs du pouls de l’opinion…
Pour rappel, le dernier Grand Baromètre Ipsos-RTL TVI, Le Soir donnait, en intentions de votes,  le PS à 33,1%, le MR à 22,6%, le CDH à 13,7% et Ecolo à 11,7%.