Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

lundi 4 avril 2011

La vision des médias belges du phénomène Justin Bieber : attention au stéréotype récurrent… (analyse de com' sans fou-rire)


Le fou-rire est immortel. 
Et mon comparse de “Sans langue de Bois”, Alain Raviart, adore cet anti-dépresseur là. Surtout lorsqu’ on aborde (émission télé du 03/04) ce thème d’actu et de com qu’était la première apparition en Belgique (au Palais des Sports d’Anvers) du jeune prodige qu’est Justin Bieber. Bien qu’il s’en défende mollement, le fou-rire d’Alain Raviart (qui m’a dit aimer la musique du prodige) est, mine de rien, représentatif de ce que suscite le cas Bieber. L’idole étant très juvénile (15 ans à son premier “tube”) et son marketing mettant toujours en avant son “visage d’enfant”, celle-ci laisse davantage de place pour la moquerie. Il a beau être “très propre sur lui” et pas contestataire pour un sou, Justin Bieber est victime d’un certain “discrédit social”, avec souvent une certaine hostilité ironique des parents ou des enseignants. Bien plus qu’une Lady Gaga ou qu’un Timberlake qui jouent sur d’autres ressorts.
Puisque des twittos veulent en savoir un peu plus de mon analyse com bousculée par l’inextinguible fou-rire d’Alain , (allez garder votre sérieux et votre fil conducteur dans ces conditions de fou-rire communicatif…) je remarquais juste combien le discours des médias belges restait très stéréotypé dès lors qu’il s’agissait d’évoquer les groupies amoureuses de Justin (qui, à 17 ans, n’est plus en rien asexué mais produit même un show, mine de rien, assez sexualisé…)
En fait, c’est toujours le même cliché des jeunes admirateurs aliénés, soi-disant honteusement manipulés par les industries planétaires commerciales…
Un discours qui va se répliquant, à chaque génération d’idole, qu’il s’agisse de Britney Spears, des Backstreet Boys, de Michael Jackson ou, si on remonte plus loin, des Beatles ou d’Elvis (l’époque ou le rock était, là, carrément réprimé…).
En fait, c’est tout faux (et de multiples analyses sociologiques en témoignent) .
Cette musique effectivement marketée et commerciale, effectivement destinée à des millions de gens à travers le monde (Justin Bieber, après Anvers, s’en ira bientôt vers l’Indonésie…) crée une passion individuelle qui permet, surtout à l’adolescence, de se singulariser, de se distinguer par rapport à la famille ou au groupe de potes.
C’est tout et ça aussi c’est éternel.
Ah, pour redevenir un brin politique, savez-vous quel est le Ministre fédéral qualifié de “Justin Bieber” rue de la Loi ? Eh bien, c’est Pieter De Crem, ministre de la Défense Nationale, tout simplement parce que comme le juvénile candien, “on l’aime ou on le hait “.