Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

vendredi 24 septembre 2010

Tandis que les “ennemis politiques” font du trompe l’oeil d’optimisme, Laurette Onkelinx a-t-elle dévoilé la botte secrète du PS ?


En Flandre, c’est le procès de l’année: Els Clottemans a-t-elle, par amour et jalousie, coupé les sangles du parachute de sa rivale au même prénom, Els Van Doren ?
On pousse le bouchon jusqu’à l’absurde le plus total, mais en Francophonie, dans le climax actuel, il ne faudrait qu’un banal hoax pour faire accroire à d’aucuns que, somme toute,  Bart De Wever doit bien y être aussi quelque part pour quelque chose, puisqu’il descend déjà en torche la formation fédérale.
Trève de plaisanterie: c’est un sujet passionnant que celui de la construction de l’opinion, qui passe souvent par une certaine manipulation médiatique  plus ou moins consciente.
Car ce sont évidemment les médias qui choisissent de mettre en avant tel ou tel sujet,  initiant le sujet de conversation de l’homme de la rue. On ne dit évidemment plus aux gens ce qu’il faut penser, mais simplement ce à quoi il faut penser chaque jour qui passe.
Humour Twitter: jusqu'à quelle case ira-t-on ?
Donc, lorsque presque tous les medias francophones s’emparent de la fameuse Tribune Libre de Bart De Wever sur le mythe de la réalité de la collaboration 40-45 en Wallonie, donc lorsque divers politiques francophones en remettent une couche simpliste en s’indignant d’office tour à tour puisque c’est l’air du jour (pour d’aucuns, on met sa main au feu que c’est même sans l’avoir lue), l’opinion réagit en chaîne. Cumulant soudain son ressenti plus ou moins réellement informé avec d’autres, plus ou moins fondés: les ancêtres douteux de Bart (comme si on était responsable des opinions de son grand-père), les humiliations verbales de Bart à l’adresse des francophones, celles-là politiquement bien réelles puisque tout nationalisme a besoin d’un bouc émissaire…
Ils sont décidément loin, ces lendemains d’élections du 10 juin, ou, dans l’euphorie d’un “grand accord”, l’infréquentable Bart De Wever était devenu soudain un bon nounours tout doudou avant, ces temps derniers, de revirer “Ennemi public N°1” , voire carrément presque semi-nazi pour certains gros démagogues .
Les francophones, et singulièrement le PS, se tirent-ils une balle dans le pied en noircissant régulièrement à chaque crisette, et très tactiquement, la N-VA et son leader  toujours charismatique ? `
( et qui pèserait désormais 35%  des voix selon un sondage non publié)
Le jeu est très subtil en communication: répétons que pour son opinion publique – cela vaut pour Elio comme pour Bart- il faut toujours apparaître comme ouvert, positif,  vraiment optimiiiiiiste, afficher sa foi en une solution (qui dépend évidemment toujours de la “bonne volonté” de l’autre), montrer qu’on fait tout-son-possible, et surtout ne pas apparaître comme responsable de tout éventuel échec.
Ce feuilleton de soap-politique se joue depuis des semaines et les scénaristes semblent ne pas s’en lasser, concevant même  des réconciliations photographiques aussi bien conçues que de façade.
Mais s’est-on vraiment bien aperçu qu’on avait  pourtant dépassé un seuil de tolérance politique ? Qu’on ne débat, qu’on ne diverge plus entre adversaires ou opposants politiques, mais bien entre “ennemis politiques” ? ( selon la formule-choc de com’ du pourtant peu guerrier Charles Picqué)
Dans un tel climat qui permet de travailler , même ainsi  stratégiquement repeint par Elio Di Rupo aux couleurs d'un vague optimisme, peut-il sortir quelque chose de solide du caucus de “ Haut Niveau” ( dit aussi rue de la Loi groupe “Tia Hellebaut”) ? Cela tiendrait carrément du miracle même si ceux qui sont autour de la table sont d’une autre génération que celle qui a installé toute la plomberie institutionnelle en tuyaux de consensus par trop coudés.
La méthode de négociation de Di Rupo doit changer. Cela n'a aucun sens de continuer  à suivre des voies qui portent déja en elles les germes d'un futur conflit communautaire :il n'y a pas de valeur ajoutée “, pessimistait jeudi Hendrik Vuye, prof de droit constitutionnel à Namur et conseiller influent de la N-VA.(ce qui ne plait pas à tout le monde aux Facultés)
Et si cet horizon là se dégageait, on oublie par trop souvent qu’il faudrait encore négocier tout l’économique et le social et accessoirement… 22 milliards de rigueur ou d’austérité. Et la, un nouveau miracle s’imposera itou.Puisque la Voka, l’organisation patronale flamande (17 500 entreprises)  le “vrai patron” de Bart De Wever à l’en croire, vient d’opter pour une ligne hyperlibérale: gel des salaires en 2011 et un seul saut d’index en 2012. Rien que ça.
Donc, une question: et si l’opinion flamande, déja quelque peu ahurie par la dynamique ” vivement chacun chez soi” qui surgit soudain dans une Wallonie faisant progressivement son deuil de “ l’Union qui ne fait plus la force”, n’était pas au bout de ses surprises?
Pour moi, les mots les plus importants de la semaine ne sont évidemment pas ceux du billet de Bart De Wever… Mais ceux qu’a lâché, mine de rien, Laurette Onkelinx
 On cite, on reproduit, mot à mot:
Il y aurait quelque chose à faire de nécessaire: une consultation populaire, en Belgique. Si la négociation échoue, il faut demander aux gens ce qu'ils pensent de l'avenir, comment ils le voient. C'est très important pour toutes les régions du pays et pour tout le monde. Pendant la négociation, j'ai remarqué que certains néerlandophones estiment que Bruxelles ne peut pas exister comme région à part entière. Or je pense que Bruxelles appartient à celles et ceux qui y vivent, aux Bruxellois. Donc, si les négociations se poursuivent, avant le plan B, il faudra une grande consultation populaire".

Cela, c’est vraiment du new-sound. Qu’un Jean-Maurice Dehousse, qui ne pèse presque plus rien, le dise, c’est presque de l’ordre du folklore tant la “consultation populaire” ne fait pas partie de la pensée socialo classique… Mais que la Vice-Première PS porte soudain cette hypothèse- développée  parallèlement par son époux, le consitutionnaliste Marc Uyttendaele- cela veut simplement dire qu’in petto, son Président soupèse l’hypothèse plus souvent qu’en se coiffant.
Bien sûr, au PS, il existe la pratique des "sorties isolées". Mais ici, ce n'est pas une idée de petite importance. On peut vraiment subodorer que, ce jour-là, au delà de la musculation, Laurette Onkelinx , un des membres-clé du "G8" socialiste, a peut-être dévoilé la botte secrète du PS. Qui éloignerait ainsi la région bruxelloise des appétits flamands, qui dribblerait les libéraux sur leur propre terrain du referendum, qui coincerait indirectement la NV-A, qui répondrait avec popularité à une attente très forte du “ bon sens” de l’homme de la rue (qui ignore généralement que le Constitution belge ne le permet théoriquement pas), qui correspondrait à l’évolution des mentalités francophones et à la nouvelle étonnante dynamique ( “ Ben oui, allon-z-y puisque les flamands ne veulent plus de la solidarité…”) qui se développe au Sud.
Un  coup qui reste encore de l’ordre de l’hypothèse, mais qui, si l’impasse était irrémédiable, pourrait se révéler joli à jouer.
Comme quoi, le belge retournera peut-être aux urnes: mais pas forcément pour réélire un autre Parlement.

Collignon (Christophe) embraie à son tour sur le référendum

Ce 27 septembre, Christophe Collignon, le député-sénateur (si...) régionaliste d'Amay, a embrayé, confirmant à son tour à la RTBF  que l'idée de la consultation populaire est plus que dans l'air au PS:
"Je pense, a-t-il dit à "Matin-Première", que les citoyens se demandent de quoi sera fait demain et peut-être que si on veut envisager une Fédération Wallonie-Bruxelles, si la Belgique n'existe plus demain, il faudra d'abord demander l'avis aux gens, l'avis aux Bruxellois, l'avis aux Wallons. Il faudra aussi voir si techniquement, c'est faisable. Parce que je rappelle quand même qu'à Bruxelles, il y a une minorité flamande, il y a aussi des Institutions Européennes, il faudra voir si tout cela est techniquement faisable. Mais là, on est dans un schéma de fiction qui n'est pas la priorité à l'heure actuelle, même si je pense qu'il faudra à terme, pouvoir préparer une sortie de la Belgique."

dimanche 19 septembre 2010

Bart De Wever est-il en état intellectuel d’apprendre…le compromis ?


Ce week-end, Marianne Thysen, l’ex-présidente tragiquement vaincue du CD&V a cherché l’oubli et la quiétude en Gaume, se promenant à bicyclette  dans les  jolis vallons de Torgny, le village le plus méridional de Belgique, le plus éloigné d’une rue de la Loi en ébullition …
Car ce week-end, ça avalanchait: avec le CDH dont l’anachronique slogan électoral “L’Union fait la force “ virait à “séparatistes de tout le pays, unissez vous”; avec Paul Magnette, le porte-voix avant-coureur d’ Elio Di Rupo, qui  passait un peu plus la N-VA à la sulfateuse ; avec un Didier Reynders qui, à “Controverse” devenait stratégiquement on ne peut plus affable, presque élogieux vis à vis du président du PS; avec un Louis Michel  renonçant évidemment à la présidence future du MR puisque pour son fiston Charles. Mais la plus significative est peut-être celle de Jan Peumans, le Président du Parlement flamand qui, ayant soigné ses bleus, a annoncé ne plus vouloir faire entrer ceux-ci au gouvernement flamand.
Jan Peumans, un ton avant-coureur ?
A son estime, tout bricolage politique visant à virer le SPa au profit de l’OpenVLD, serait compromettre la stabilité politique au Nord du pays.
Ce serait un ouf. Car ce qui agite en sourdine le monde politique,  c’est la crainte surréaliste de voir “ la statégie de la pourriture” (comme on dit en Flandre) de la N-VA mettre à son tour  le Gouvernement flamand du CD&V Kris Peeters en grave difficulté, au motif peu ou prou crédible de dépenser des milliards pour construire plutôt un pont qu’un tunnel pour contourner Anvers, la ville par ailleurs la plus endettée de Flandre. Ce qui n'est pas un détail.
On voit le tableau, on imagine l’imbroglio si, alors que les négociations fédérales sont déjà dans l’impasse totale, Bart De Wever déclenchait une autre  crise atomique au gouvernement flamand avec toutes ses retombées induites….
Et ce alors que l’argument vendu internationalement, notamment aux si émotives agences de notation, est qu’il faut relativiser le drame de l’impasse fédérale, puisque les entités fédérées sont, elles, censées être des garantes de stabilité. 

LA N-VA, PETIT POUCET DU PARLEMENT FLAMAND...

Rapprochement Bart-Elio sur Twitter
Le hic, c’est que la N-VA s’énerve aussi quelque peu de sa propre puissance “ à deux vitesses”. Devenu, en juin dernier, le premier parti de Belgique et surtout de Flandre au niveau fédéral (27 sièges), la N-VA, au Parlement flamand, ne pèse toujours que son résultat-plume du scrutin régional de 2009.
S’il est donc un endroit ou Bart De Wever doit encore se faire tout petit, c’est dans l’assemblée de Peumans ou il n’est que … le cinquième parti du Nord ( 16 sièges), loin derrière le CD&V (31), l’OpenVLD (21), le Belang (mais, oui: 20sièges) et le SPa si énervant (19 sièges).
Dans les prochaines heures,  la N-VA aura donc des options décisives à prendre, tant au gouvernement flamand  que face aux médiateurs royaux, le parti nationaliste étant désormais seul contre six à hésiter à redémarrer les négociations.
(le CD&V de Wouter Beke est d’accord, à l’instar de Spa et Groen)
On peut se demander en tout cas si Bart De Wever, la “Prima Donna” de Flandre, n’est pas un rien victime de la névrouze de la folie des grandeurs, prétendant toujours, dans sa communication de sirop de rêve, représenter rien de moins que 80% des flamands, donc bien au delà de ses propres résultats.
Le PS et le CD&V ont, dans la société belge, une longue culture du compromis nécessaire.
La N-VA, parti tout neuf, qui ne comptait qu’un seul siège à la Chambre en 2004, ne semble, elle, avoir qu’une règle : imposer son seul point de vue.
Que ce soit au niveau fédéral, au gouvernement flamand, au niveau de sa  chère ville d’Anvers, Bart De Wever n’est jamais prêt qu’à accepter une seule solution : la sienne. Et rien que la sienne.( “ Les opposants au pont sont de mauvais anversois” a ainsi décrété froidement Bart)

En parodiant Yves Leterme, on peut donc se poser une question : Bart De Wever est-il en état intellectuel d’apprendre le compromis ?

Suite : les événements tout récents ont confirmé les propos prémonitoires de Jan Peumans et la N-VA
, dûment mise en garde par Kris Peeters, a accepté, après pas moins de douze heures de discussion au gouvernement flamand, que le viaduc soit enterré sous la forme d'un tunnel. Dans ce cas, oui, la NVA a donc accepté un compromis qui, hors du gros problème du financement, satisfait toutes les parties.
La bataille pour le maïorat d'Anvers est plus que jamais lancée: et Bart De Wever n'avait somme toute pas intérêt à aiguiser l'allergie des anversois qui avaient montré par referendum (60% de non) qu'ils rejetaient le polluant viaduc, fut-il une merveille architecturale.Le sujet-clé de la campagne communale sera, non seulement la facture du tunnel ( Bart De Wever veut démontrer qu'il y a des solutions alternatives pour éviter la charge anversoise) mais aussi la toujours tragique situation budgétaire de la Métropole. Une chose est certaine : dans ce dossier qui a cumulé les désordres, la Flandre n'a pas de leçon de "bonne gouvernance" à donner...

vendredi 17 septembre 2010

Pourquoi Bart De Wever a besoin de toutes ces crisettes : mais l’horloge tourne aussi à son détriment…


Ce n’est pas qu’un détail. Avez-vous remarqué qu’il n’existe qu’une seule série de photos, lassante à force d’être tant réutilisée par les medias, ou Di Rupo et De Wever sont représentés ensemble ? C’était le 11 juillet, à l’hôtel de Ville de Bruxelles, lors de la Fête flamande des Eperons d’Or. Le jour ou Bart De Wever- qui ne fait pas grand chose par hasard- avait, en outre, mis la cravate qu’Albert 2 ne voit jamais. Mieux vaut éviter l’objectif puisque ce n’est plus positif, ni pour l’un, ni pour l’autre.
Ce n’est pas qu’un détail: avez-vous remarqué que certains journaux francophones n’écrivent plus “Elio Di Rupo” en entier mais se contentent d’écrire “Elio” ?
Avec ce côté  rassurant qui vaut au PS - dont l’ADN politique est précisément la protection-  d’exploser dans les sondages.( 41,6% dans L’Avenir) Avec cette familiarité  découlant du climat anxyogène né de la folle, excessive et dangereuse diabolisation de l’ogre (si pas pire) De Wever et de la N-VA. Conduisant à l’incident, révélateur et pas si clochemerlesque que cela malgré le duel au parapluie, de l’agression plus ou moins physique du Président N-VA du Parlement Flamand ( qui mardi, à TVBrussel, n'apparaissait vraiment pas très meurtri)
La chance, dans ce climax, d’encore boucler les pourparlers devenus “pour parler” ?
A courte échéance ? Un pour cent ! “pronostiquait Philippe Moureaux juste avant les rodomontades de jeudi soir. “ Et vingt-cinq pour cent d’ici quelques mois…” ajoutait-il avec un optimisme noir. ("Humo" 17-09)
On aura donc droit, les esprits à nouveau un brin dépressurisés, à une “formation de type Trabant”. 
Humour Twitter: wallon reconduit à la frontière par deux flamands
Qui, comme la célèbre et défunte bagnole des allemands de l’Est, durera, brinquebalera, toussotera, crachotera, manquera d’essence, ajoutera peut-être quand même un peu de plomb libéral, frisera la panne définitive, prendra un temps fou pour arriver à destination, sera riche en incidents mais devra poursuivre  sa route puisqu’il n’y a quasi pas d’alternative crédible.
La “crisette”, dès lors, a toute sa fonction en communication. Pour chaque opinion publique, la francophone et la flamande, c’est une découverte supplémentaire de ce que l’autre pense et veut. D’autre part, elle débouche toujours sur une clarification des positions: cela vaut mieux maintenant que de faire naître coûte que coûte une coalition sur une addition de flous .
Un formidable dessin d’Erik Meynen, le scénariste actuel de Suske & Wiske, représentait  ( “Het Laatste Nieuws”) Bart De Wever en grande discussion avec Siegfied Bracke. Le cartooniste faisait dire à l’ancien présentateur-vedette de la télé flamande : “  Bon, si les francophones sont d’accord sur la loi de financement, il n’y a plus de raison de ne pas aboutir lundi, hein, Bart ?
Et Bart de rétorquer (fiction toujours) : “ C’est vrai… Mais je vais essayer de trouver quelque chose d’autre d’ici lundi…”
Soyons de bon compte: certes, Bart De Wever pousse à chaque fois le bouchon plus loin, certes il joue un peu hors des clous  avec Didier Reynders pour voir quels sont les francophones qui peuvent lui offrir le plus, certes sa gourmandise de premier parti flamand et de premier parti du pays semble insatiable… Mais quels sont les idiots anonymes du CDH qui, un temps, ricanaient en chuchotant que leurs premières promesses sur la loi de financement étaient une “boîte vide” ? Et quelle grossière erreur pour la confiance que d’avoir rêvé, un temps, au Palais et ailleurs, d’ isoler Bart via le CD&V ?
Alors que le PS, tout comme le CD&V, a l’habitude génétique du compromis, Bart De Wever a, lui, un grand besoin de toutes ces “crisettes”.
Pire: dans sa communication, il se doit de devoir donner aux medias du Nord une version arrangée qui lui donne inévitablement le beau rôle… Et une formule humiliante au passage pour les francophones ne mange pas de pain.( Genre “ le fédéralisme d’argent de poche “) pour sa com’. Ce n'est pas un détail non plus: chaque matin, je prête attention à la " citation du jour" sur le site de la N-VA. Aujourd'hui, on y trouvait une phrase extraite d'un édito de Paul Geudens (Gazet van Antwerpen): " De l'argent flamand pour une ville (Bruxelles) qui vomit les flamands ?"
Révélateur.
Humour politique, assez bien vu, sur Twitter
 Le problème de la N-VA est là. Ce parti , dont nul ne peut jurer qu’il réussira à s’installer durablement, doit montrer sans cesse qu’il dicte le tempo aux francophones.
Mais l’horloge tourne aussi pour Bart De Wever: pour l’heure, l'électeur flamand exaspéré lui donne sa confiance et il est certes le chef incontesté de ses troupes.
Mais au plus il laissera filer le temps, au plus il prendra le risque de ne plus les tenir toujours en main, de ne plus pouvoir les convaincre  de voter  aux deux-tiers sur un texte d’accord. 
La Volksunie est revenue” , martèle le Belang (qui pèse toujours en Flandre) faisant allusion aux folles divisions sur la ligne à adopter et aux incessantes bagarres internes qui firent jadis s’éclater la VU.
Bart De Wever à force de trop manoeuvrer risque fort, divergences internes naissant, de n’être plus du tout en état de signer- le jour enfin venu- ce compromis qui lui fait déjà si peur.

mardi 14 septembre 2010

Le fiasco médiatique de l’Eglise belge : où comment aggraver la crise en cumulant les gaffes de com’…


C’est un fiasco médiatique comme il en est peu.
Il aura suffi de trois images, de trois petits grains de sable pour que toute la si polie machinerie de communication de l’Eglise belge déraille. Et que tout soit définitivement pire.
L'abbé Rik Devillé, viré par des gros bras
Première image, qui a évidemment indigné tous ceux qui regardaient les Journaux télévisés : ces videurs épiscopaux qui  évacuent, style gros bras de dancing, les si gênants représentant(e)s des  victimes, dont l'abbé Rik Devillé.Une présence aussi calculée qu’inhabituelle: le videur n’est pour le moins pas l’habitude dans les conférences de presse.
Deuxième image: des visages, dans ladite conférence de presse, qui parlaient plus que des mots. C’était raide. Amidonné. Empathie laborieuse. Sans grande bonté ni réelle compassion.
« Ces récits et la souffrance qu’ils contiennent nous font frissonner » a lancé Mgr Léonard : nous, c’est son attitude trop onctueuse, niant tout dysfonctionnement, qui nous a fait frisonner.
Le rire noir de Lieve Halsberghe (RTBF)
Troisième image: le fou-rire triste, nerveux, si vrai et donc si implacable de Lieve Halsberghe, l’avocate des victimes, au révélateur débat de François De Brigode de lundi soir. Laquelle n’en pouvait d’entendre l’Evêque Guy Harpigny - physiquement, gestuellement en posture de refus- se cacher laborieusement derrière des mots-fumée. Refusant longtemps obstinément de se laisser arracher le petit mot “ pa...paa...paaa...pardon”, parce que celui-ci rime dangereusement avec pognon. Entendez que l’Eglise belge ne veut prendre le risque de payer, de dédommager  les abusés au nom d’une quelconque responsabilité.
" Les victimes ne demandent pas toujours, ho, une indemnisation et ceux qui la veulent...ben...ils doivent se tourner vers la Justice", a martelé Mgr Picsou, de plus en plus racrapoté dans le coin de sa banquette, à l'ombre d'un anachronique bouquet de fleurs...
Ce fut dit en télé, ce fut répété en radio, avec une même inconscience de l’indécence de cette communication d'avarice.
Avec ce spectacle surréaliste dudit Evêque -fusible évident de la stratégie foireuse de Mgr Leonard, qu’on disait pourtant bon communicateur- parlant “comme s’il ne s’agissait pas de lui” et finissant par lâcher, conscient de l’inconfort de la position intenable qu’on lui a fait adopter, une sorte de “ Ah, si on me laissait faire…”, copie conforme subliminale de l’exclamation du procureur Michel Bourlet.
La comparaison avec l’affaire Dutroux – curieusement lancée par l’Eglise elle-même- a été en tout cas vite adoptée pour ce qui est de l’opinion publique. En quelques heures, le plan de Mgr Leonard (dissoudre la crise dans la communication au lieu de la gérer  clairement et fermement pour la résoudre) a volé en éclats.
Les politiques, jusqu’ici peu enthousiastes à se saisir de ce dossier trop délicat, ont humé l’indignation grondante de l’électeur: et les deux partis chrétiens (CD&V) ou des religions (CDH) ne sont pas les moins remontés.
Mgr Harpigny (RTBF):pardon et pognon
L’opinion, qui affectionne les témoins X, les réseaux pervers de personnalités de “ la Haute”, bref qui phantasme souvent grave,
subodore cette fois assez justement qu’on vend du foin aux veaux. Que c’est tout un lobby catholique pris d’effroi qui a réussi à faire annuler les perquisitions et réduire à quasi néant l’enquête d’un juge d’instruction par trop dérangeant, sorte de nouveau juge Connerotte en moins mediatique… N’a-t-on pas vu, lundi soir, l’ex-viré -réhabilité magistrat PSC  Marc de la Brassinne (qui n’est pas  un oiseau pour le chat) détailler explicitement les graves pressions exercées jadis sur lui, dans une autre affaire de pédophilie ecclésiastique. Il y eut aussi, jadis, cette très étrange affaire, traitée discrètement en Justice, de l'anneau épiscopal  retrouvé étrangement entre les mains d'un jeune allochtone.
Bref, qu’est-ce que ce bigntz, se dit l’homme de la rue, qui verrait l’Eglise inaugurer un partenariat avec la Justice, se réservant ainsi le droit d’être juge et partie ? *
En communication de crise: il n’est qu’une règle: jouer la carte de la transparence pour retrouver la crédibilité du public. Ben oui, tout simple.
Ici, on a l’impression du secret grinçant (tant que ce n’est pas pas dans les medias, tant que cela reste en interne, ce n’est pas une crise) et d’une communication toujours latérale, bottant régulièrement en touche, comme si la faute des uns (dans la société civile) excusait les fautes des autres (dans l’Eglise).
L’Eglise belge est en train de générer sa propre crise, surtout à force de solutions dilatoires. (irait-on demander aux grands fraudeurs de se dénoncer eux-mêmes à l’inspection des impôts ?)
Mgr Leonard, citoyen on ne peut plus ordinaire dans ce dossier -ci, a certes de nobles formules (“Le berger de l'Evangile va à la recherche de la vie blessée et la prend sur ses propres épaules ... ») mais la place des criminels pédophiles, dans la séparation Etat-Eglise, c’est devant un juge. Point.
Au dela des opinions philosophiques de chacun, l'analyse médiatique commande de relever un fiasco médiatique rare. Mais une explication est que, contrairement à Perrier, Toyota ou Apple, le Pape n’a pas à protéger son capital, ne vit guère dans l’urgence.
Ce scandale de la pédophilie, dans le fond, ce n’est rien pour l’éternité du Vatican…

Nota bene :

* Un internaute juriste et farceur mais amateur de didactisme par l'absurde a repris le communiqué de Mgr Leonard en remplaçant le mot ”Eglise” par le terme “Charleroi”. Cela donne quelque chose d’assez grinçant mais révélateur: « Suite à l’intervention inattendue d'un juge d'instruction, nous déplorons toujours cette intervention et ses conséquences pour la ville de Charleroi. Tous les carolorégiens en ont subi les dommages. Un temps précieux a été perdu pour les Carolos. La saisie fait donc clairement apparaître la nécessité d’une concertation encore plus approfondie des échevins de Charleroi avec le Ministère de la Justice et le Ministère Public pour la poursuite du travail dans un cadre légal mieux garanti. Nous envisageons la création d’un ‘Centre des affaires carolos’ pour la reconnaissance, la guérison et la réconciliation. »


dimanche 12 septembre 2010

Démocratie-tambouille : pour faire le point avec le médiateur N-VA du Roi, Bart De Wever préfère la “Pizza Napoli” à “Bruneau”…

Cannellonni et escalope: pas du Bruneau...
Bart,  Pieters et Liesbeth Homans, bras droit de Bart

C’est un chouia cynique, mais en politique, il n’y a pas de traîtres: il n’y a que des perdants.

 Et Didier Reynders a fait, ces jours-ci, tout pour ne plus être le perdant qui, dixit il y a peu Louis Michel, “n’est plus un atout pour le MR”. D’ou son “adultère politique” avec la N-VA, si mal passé dans l’opinion francophone, puisque Bart De Wever y est, à tort ou à raison, l’épouvantail de l’arrogance flamande incarnée. Bien sûr, les rencontres discrètes entre opposants politiques diabolisés, ça a toujours existé. Qu’on pense au fameux dîner secret Le Pen-Chirac, si souvent nié pour, les années passant, être finalement historiquement confirmé.
Car, la règle d’or, c’est évidemment la confidentialité. Donc, ce genre de rencontres, ça s’organise généralement dans de discrètes et accueillantes maisons privées. A l’insu, surtout, de tous. Les caucus PS-N-VA d’après élections, organisés en  grand secret dans une maison pour les écrivains flamands à Vollezele (Payottenland), sont restés longtemps méconnus.
On ne comprend donc pas très bien quelle mouche a piqué le président du MR (qui a réglé l’addition) d’inviter Bart De Wever, “den dikke van de frituur”, chez Bruneau, restaurant hautement gastronomique  de Ganshoren , à l’ombre de la Basilique de Koekelberg. Un resto certes très feutré mais  ou vous pouvez tout de même croiser, au hasard d’un couloir, bien d’autres figures de l’etablishment belgo-belge. (on ne sait d’ailleurs toujours pas d’ou est venue la fuite qui a appris au FDF son nouveau statut de cocu: et si c’était Bart, super-madré, qui avait fait filtrer l’info, histoire d’exercer une pression de plus sur le PS & associés ?)
Bref, c’est le temps de la démocratie-tambouille.
Mais Bart, lui, pour ses propres caucus dinatoires, préfère des lieux bien plus simples, comme la “Pizzeria Napoli”, rue de l’Enseignement, derrière le Parlement.
Las, avec les GSM, les Smartphones, les réseaux sociaux, les politiques (contrairement aux artistes) n’ont pas encore pris vraiment conscience de ce que la rue est pleine de ces “reporters-citoyens” qui peuvent balancer illico sur le Net une info révélatrice. Comme les deux adeptes de Twitter (@philaloux et @codip) qui, vendredi dernier, en surprenant trois ténors de la N-VA assis dans leur pizzeria habituelle, ont malignement donné la confirmation que le médiateur N-VA du Roi Danny Pieters (en fait, un pré-formateur pour la N-VA) ne fait évidemment pas un pas sans en référer à Bart De Wever. (vous avez peut-être vu ces images, dimanche midi, dans le "Sans langue de Bois" télé de Frédéric Cauderlier)
Le décor cosy de "Bruneau"
Et accessoirement que ce n’est pas le N-VA Danny Pieters, malgré son salaire de quelque 16.000 euros net (cfr données du CRISP classant les présidents de la Chambre et du Sénat comme les troisièmes du hit-parade des plus jolis salaires nets politiques) qui a casqué la note. C’est bel et bien Bart de Wever qui, bon bougre, a sorti sa Visa et laissé d’ailleurs gentiment quatre euros de pourboire au serveur. Comme dit farceusement @philaloux, (que “Sans langue de Bois” remercie vivement pour son apport) le refinancement de Bruxelles a donc un tout petit peu commencé…

vendredi 10 septembre 2010

Happart, le baromètre de ce que le PS ne veut pas faire…

C’est triste, un hérisson domestique.
Pour le PS, c’est désormais un peu José le boulet. Avec non seulement son côté “l’argent est dans le pré”, ( ses 500.000 euros de “droits acquis” au Parlement Wallon, sa présidence controversée de l’aéroport de Liège..) mais aussi ce besoin atavique de faire parler de lui plus qu’au détour d’une perquisition. En sortant régulièrement de sa semi-retraite très dorée pour une déclaration toujours media-gonflette: c'est sa récurrente technique de com'.
Dans le fond, c’est un baromètre politique précieux. 
Plus simple que la queue de l’âne du baromètre d’antan, celle qui se levait ou s’abaissait selon le taux d’humidité et autres pressions atmosphériques.
Si vous écoutez Paul Magnette,  tendez l’oreille gauche: c’est ce que veut Elio Di Rupo.
Si vous entendez José Happart, tendez l’oreille droite: c’est ce que ne veut précisément pas le président du PS.
Fastoche, non ?
Di Rupo, après les régionales-miracle, se démène pour faire naître l’ Olivier en Wallonie et à
Bruxelles ? José Happart dézingue, à grands pieds lourds, les Ecolos à tout va, presque autant qu’Eerdekens, c’est dire.
Le PS veut maintenir les gastronomes du MR en dehors des négociations avec “den dikke van de frituur” ?
Zou, José Happart souhaite leur tout grand retour, puisque y compris même dans les deux gouvernements régionaux…
En fait, hormis le soutien aux bleus  “R’tourneux casaques” (comme on dit en wallon), rien de bien neuf dans le discours de l’ancien Fouronnais. Qui a perdu beaucoup de sa crédibilité. Et qui, pour ce qui est d'exprimer un point de vue régionaliste radical au PS, est aujourd'hui doublé par le plus sérieux Jean-Claude Marcourt.
La thèse de José Happart –qui est éminemment respectable- reste celle d’un fédéralisme débarrassé des Communautés, reflètant ainsi une tendance wallonne très ancienne qui considère que l’ “Espace francophone”, c’est une forme de recentralisation et que la fameuse Fédération  birégionale Wallonie-Bruxelles de Rudi Demotte, c’est quelque part l’absorption de la Wallonie par la Communauté Française.
Mais ou le wallonissime devenu soudain presque belgicain surprend, c’est par la faiblesse de son argumentation “pour combattre la scission” (toujours très éventuelle). Des arguments très étranges, d’ailleurs souvent en contradiction, si on y réfléchit, avec les principes de son léthargique propre mouvement “Wallonie, région d’Europe”. Qui reposait sur une doctrine régionaliste radicale préconisant la disparition complète des Nations dans une Europe qui ne devrait plus être qu'une fédération de régions.

L’Europe n’acceptera jamais la création d’un ou de plusieurs nouveaux Etats en son sein “ affirme-t-il doctement. Ah bon ? Faut croire que l’ex-Fouronnais qui, pourtant, pousse son souci des enjeux internationaux jusqu’à voyager vraiment beaucoup au Proche-Orient (Syrie et autres), a loupé quelque peu les événements survenus en Europe ces 30 dernières années.
Car c’est oublier l’évaporation de l’Allemagne de l’Est, la débandade de l’URSS, le démembrement tragique de l’ex-Yougoslavie, la scission réussie de la Tchécoslovaquie et l’on en passe.
Happart feint de ne rien voir – lui!- de cette tendance lourde d’évaporation des états multinationaux qui fait que, en 30 ans, les atlas de géographie comptent 230 pays au lieu de 155…
Pire: l’ancien wallon désenflammé utilise soudain les habituels arguments des plus conservateurs des “anciens belches”.
Imagine-t-on une armée flamande, une armée wallonne et une armée bruxelloise ? ce serait complètement ridicule”, se moque-t-il ah ah avec un argument-bidon que le plus rabique des N-VA n’a même jamais pensé à évoquer, puisque pour Bart De Wever tout cela se fondra un jour dans l’Europe.
Peu convaincant ? Happart agite donc à son tour le “spectre de la dette”, un obstacle financier et technique souvent présenté comme l’obstacle suprême.
Or, ici aussi, l’argument-même s'il pèse- ne tient évidemment pas vraiment. Est-ce que la vente publique de la belle maison familiale a jamais empêché un couple déchiré de divorcer ?
C’est curieux : Happart n'entend donc rien aux sentiments qu’exprime le nationalisme; quel qu’il soit.
Des sentiments si forts, si violents que, lorsque celui-ci gagne, aucun obstacle dit technique n’a jamais pu y faire barrage. Et ce sentiment nationaliste, couplé d'une grande indifférence à la Belgique, n'a jamais - c'est juste un constat- été aussi exacerbé qu'aujourd'hui en Flandre.

mercredi 8 septembre 2010

10 joyeuses contradictions de la crise (du “non-sense” en politique). Et Bart De Wever qui déménage chez le Docteur……

Le no-sense est décidément partout.
Pour l’heure, le politique se fait plutôt absurde, en attendant qu’après le compromis de la dernière chance ne se profile le super-compromis de la super-dernière chance.
Tenez, quelques étonnements:
1) Voila que Bart Maddens, le prof d’univ idéologue du parti séparatiste, déclare que “le séparatisme, c’est plutôt une idée francophone”.
Déclarer l’indépendance de la Flandre ? Même la N-VA, dit-il, n’y a pas encore réellement pensé...” lâche-t-il au “Soir”.
2) “ Le Soir” qui l’autre matin demandait: “ Que veulent les flamands ?”. Alors qu’on voudrait, nous, plutôt savoir ce que veulent les francophones.
Siegfried Bracke
3) Un ténor N-VA lâchait l’autre jour que ses pairs “ne supportaient plus la bobine” d’Elio Di Rupo. Mais Siegfried Bracke, l’ex-présentateur vedette devenu parlementaire à Bart , déclare tout de go à "De Laatste Show"  que “ça colle” entre Bart et Elio, que De Wever a expliqué à ses troupes un brin étonnées que l’ex-préformateur était ”un homme charmant” et, en outre, “très, très bon “.(on apprend d’ailleurs ainsi qu’Elio a joué au Stratego une demi-heure devant le fameux groupe N-VA du même nom )
4) A la N-VA toujours, d’un côté Bart De Wever (que j’ai toujours tendance à prendre très au sérieux) dit “qu’on est encore loin d’une grande réforme de l’Etat.” Par contre l’autre homme fort des nationalistes, Geert Bourgeois (que j’ai également tendance à prendre au sérieux) affirme “qu’on n’est pas loin d’un grand accord”. Allez savoir qui est le plus sérieux ?
5) Le Bart De Wever qui fait le modeste, au lendemain des élections, en relevant qu'il y a tout de même 70% des flamands qui ne votent pas pour lui ; ou celui qui, aujourd'hui, renverse les pourcentages pour affirmer que 80% des néerlandophones le suivent....
6) Au MR, c’est un autre mystère: Bart De Wever a dit avoir des contacts avec le Mouvement Réformateur: mais le MR, lui, n’en a pas.
7) Didier Reynders affirme qu’il ne connaît rien du contenu des négociations: mais Olivier Maingain porte pourtant des jugements péremptoires sur celui-ci.
La Gazet van Antwerpen a pisté Bart à Deurne...
8) Au PS, Philippe Moureaux, en cas de pépin, entend repartir d’une page blanche. Joelle Milquet, pour le CDH, se réjouit d’au moins ne pas redémarrer d’une feuille vide.
-9) Côté médias, des sondeurs demandent doctement l’ avis de la population sur des textes que personne ne connaît vraiment…
10)  Wouter Van Besien, président des Groen-écolos, s’est toujours voulu le chantre des voitures vertes. Mais fait une arrivée très remarquée au Palais à bord d’une brinquebalante “my Toyota is fantastic” sept fois plus polluante qu’un véhicule neuf. Comment ternir son image sans réfléchir.
Tout cela pendant qu’Inbev se mélangeait à son tour les tuyaux entre Stella et Leffe, gâchant pas moins de 850.000 “pintjes”. Comme on dit au célèbre café “historique” “t’Mestputeke”, juste à côté de la toute nouvelle maison de Bart De Wever, qui se prépare toujours à la bataille de 2012 pour le maiorat d’Anvers.
Bart a signé donc, entre deux réunions, un chèque qui n’a rien de blanc à Mme la Doctoresse Augustijnen, apparemment un brin bouddhiste, et qui mettait en vente sa grande maison moderne-mais-pas-toute-récente, de la chaussée d’Herentals, un grand axe de pénétration de la Métropole.
Pas trop éloignée du centre, comme le souhaitait De Wever, qui déplore l’exil des mieux nantis vers la grande périphérie anversoise, là ou les écoles reçoivent- pour parler le politiquement correct- les élèves dans “un environnement social fort”.
Ce que De Wever regrette vivement, voyant les villages de campagne perdre leur identité sous le flux de la classe moyenne et le tissu social du centre-ville se détériorer. Un autre non-sense, à l’estime d’un Bart, dûment- comme  on l'avait prévu- conforté par les sondages. Et qui déménagera simplement de sa petite maison de Berchem vers cette bâtisse de trois étages de Deurne avec, enfin, un grand jardin pour ses quatre enfants. A deux pas de la friture t‘Draakske. Et dans une partie d’Anvers ou le Belang, son meilleur ennemi, était jusqu’ici très implanté: encore des voix à prendre pour 2012.
Mais ce qui fait sourire toute la Flandre, c’est que la nouvelle maison de Bart est située à deux pas du plus célèbre, du plus populaire prêteur de la région, Madame Leemans. Qui, question hypothèques et prêts personnels, est d’évidence aussi célèbre que ne l’était jadis ( pour ceux qui se souviennent de ces pubs ) la firme Maurice Noël à Bruxelles.
D’ou la blague récurrente : ‘ La loi de financement ? Eh bien Bart n’a plus qu’à la confier à sa nouvelle voisine, Madame Leemans…”

lundi 6 septembre 2010

Kim indépendante, la N-VA perdrait son symbole de premier parti du Sénat...



Ce n’est pas qu’un détail, même si le Sénat ne joue plus un rôle déterminant… Car, quoiqu'il advienne, c'est un fameux coup dans l'aile pour l'image de la N-VA, Kim Geybels (qui a viré Bekende Vlamingen) révélant, dans ses multiples interviews, les moeurs autoritaires de la N-Va, y compris de Bart De Wever, qu'elle met désormais également violemment en cause.
De fait, la N-VA aurait dû y réfléchir à deux fois -gagnée de panique vis à vis de son électorat "petit bourgeois"- avant d’arracher  (elle était déjà mise sous pression 50' après l'atterrissage de son avion), genre clé de bras morale, une lettre de démission à sa jeune sénatrice prise dans une saga amour, drogue et beauté… ( pour tout savoir, lire le post ci-dessous) Démissionnée de tout, virée de tout, "menacée" par la N-VA dans son autre emploi de médecin-urgentiste, Kim Geybels a rapidement repris son sang-froid. Et un avocat, grand spécialiste du droit du travail, dont la thèse juridique paraît solide pour les uns- la toubib limbourgeoise devant alors, si l'information du Standaard  se confirme, retrouver son siège comme “indépendante”- et infondée pour d'autres. ( le greffier était présent lors de la remise de la lettre de démission, ce qui la rendrait définitive).
 Un grand bazar juridique qui ne fait en tout cas pas déplaisir à tous ceux qui (comme moi) considèrent qu’en politique, on passe tout aux hommes, mais rien aux femmes… (la presse flamande avait fait de lourdes allusions à la vie privée tout aussi agitée de certains ministres -dont un N-VA- jamais inquiétés pour rien…)
Conséquence: si la thèse de Kim aboutit, la N-VA, qui était le premier groupe du Sénat avec 14 sénateurs, retomberait à égalité (13 sièges) …avec le PS. (c'est d'ailleurs déja ce qu'affiche le Sénat, en attendant de trancher) Tout un symbole politique qui s’écroulerait ! 
Ce qui est amusant c’est que, prise dans le piège de Bangkok, c’est vers l’actuel co-médiateur N-VA, le président du Sénat Danny Pieters, que la jeune élue s’était tournée "pour lui demander conseil". Qui, proche du suppléant de Kim, l'avait donc incitée à signer sur le champ sa démission.
Un grand boxon politico-mediatique qui irritera sans doute un peu plus le sénateur de Communauté Bart De Wever, qui jugeait déjà en juin que ce prof d’Univ, qui ne se prend pas pour une queue de poire, s’était totalement planté. Faute de préparation et fort de sa suffisance professorale, Pieters avait été médiatiquement assassiné en direct par le socialo Frank Vandenbroucke dans le débat télé sur la sécurité sociale.(cliquez pour voir ou revoir ce crash mediatique du nouveau co-mediateur du Roi)
Dernières nouvelles (08/09): selon l'ancien Président de la Chambre, l'Open VLD Patrick Dewael,  Kim Geybels est parfaitement dans son droit.
" Seule l'assemblée du sénat du 12 octobre peut avaliser sa démission. Si elle la retire d'ici la, elle reste évidemment sénatrice et cette démission ne devrait même pas figurer à l'ordre du jour".


L'allergie à Bart De Wever secoue l’opinion francophone: et si c’était le compromis qui était le chaos ?

Symptôme: hier, avant les élections, des journaux francophones jugeaient encore bon pour leurs ventes de distribuer d’antiséparatistes autocollants tricolores. Aujourd’hui, presque trois mois après les élections, le principal groupe de presse wallon lance une opération ”Osons!”, estimant que les francophones ne “ doivent pas avoir peur de prendre leur destin en main".
C’est que les marketeurs des medias ont parfois plus de “nez” que les politiques qui, je le dis souvent, feraient bien parfois de troquer leurs porte-parole contre des porte-oreille. Plus de flair que l’armada de politologues plus ou moins galonnés qui envahit aujourd’hui l’espace médiatique un peu à l’instar du déluge de spécialistes militaires plus ou moins informés lors des si audiovisuelles Guerres du Golfe.
Car quelque chose d’encore flouté mais de tout à fait neuf est en train de s’installer subitement dans l’opinion commune: un curieux cocktail freudien de ralbol, de résignation et de fierté.
Qui tient en une phrase du genre: “ Cela n’en finira donc jamais: si les flamands veulent s’en aller, eh bien qu’ils partent, ce sera plus clair et on se débrouillera bien sans eux, peut-être même finalement mieux …
On ne parle évidemment pas ici du discours récurrent des militants du Rassemblement Wallonie-France, ni de l’avis des hurluberlus qui squattent les forums des journaux, ni même des soudains et donc révélateurs virages sur l’aile de certains billetistes francophones…
Bart De Wever, enfant: ça se jouera dans un mouchoir...
Non, je parle ici vraiment de l’homme de la rue, celui qui n’en a généralement rien à cirer de toute cette politique, celui qui se dit généralement bon belge, même si c’est sans grand projet…
Celui que j’entends, à qui je prête attention, à tous les petits tournants de la vie quotidienne.
Car trop c’est gros. Un sentiment fait d’un peu de tout: de bribes d’infos glanées ici et là, d’une impression diffuse de lâcher-tout aux flamands, d’émotions que- c’est-y-pas-possible-ce-qu’ils-veulent-encore, de sympathie pour l’informateur-dramatisateur-qui-a-fait-son-possible, de ce Reynders il nous trahit encore mais ce Maingain on lui donnerait bien raison question fierté, de détestation pour Bart si vulgaire-qui-zavez-entendu-parle-maintenant-de-son-cul…
Le compromis ou le chaos” avait lancé l'autre jour Elio Di Rupo. Eh bien, il semble que de plus en plus francophones pensent, a contrario, que c’est le compromis qui est peut-être le chaos. D'abord parce que tout laisse augurer un brol tordu et peu viable, avec de nouvelles superpositions de pouvoir.
Et de nouvelles taxes et autres impôts de crise. Ensuite parce que la N-Va, à peine l’encre de l’accord sera-t-elle séchée, préparera évidemment sa future nouvelle offensive.
Donc quand un Jean-Claude Marcourt régionaliste radical, un Philippe Moureaux devenu surréalistement presque rattachiste, un Charles Picqué, un Rudi Demotte très wallon, une Laurette Onkelinx très francophone reprennent et martèlent en choeur, sans doute un peu trop fort sur le clou, le thème “ préparons-nous à une éventuelle fin de la Belgique”, ce discours inédit- du moins sous le PS de Di Rupo- passe presque comme une lettre à la poste…
Une lettre d’évidence préparée, ce qui explique aussi toute l’attention prêtée à la viabilité financière de Bruxelles par la future Ministre-Présidente bruxelloise Laurette Onkelinx. Une sorte d’agenda caché, qui explique mieux les positions  des négociateurs du PS, surtout pour ce qui est de la loi de financement, histoire de ne jamais affaiblir l’hypothèse d’un projet Wallonie-Bruxelles.

D’aucuns se sont naïvement interrogés : drôle de stratégie que de menacer un parti séparatiste de séparatisme…
Le coup, de fait un brin mis en scène, de fait à ne pas encore prendre au pied de la lettre, est pourtant habile, redonnant l'ascendant psychologique au PS: discuter oui, mais plus à vos seules conditions . Et c'est bien davantage qu' un simple effet de manche. Car il correspond au pessimisme grave qui règne au PS, pas loin de croire, en interne, que tout accord final sera impossible, sinon impensable. D'où, bien plus sérieusement qu'on ne le pense, la décision d'agiter un projet alternatif francophone qui remplit enfin un vide politique, le temps qui passe n'étant neutre ni pour Bruxelles ni pour la Wallonie. De plus, il n'est qu'une manière de négocier avec le nationalisme: le rapport de forces. Bart De Wever se montrait d'ailleurs, hier, quelque peu dérouté, mis sous pression qu'il est par le Belang (qui s'étonne que la N-VA ne prenne pas illico le PS au mot) et ses électeurs non-jusqu'auboutistes du 13 juin.

Ainsi et surtout, le PS se dote de deux fers au feu:

- Bart De Wever a, mine de rien, obtenu samedi ce qu’il voulait: négocier à deux, N-VA et PS only, derrière les deux médiateurs de paille. Dont la désignation ne change rien: depuis la rupture, l'opinion du Nord est en fait encore bien plus exacerbée, persuadée que les francophones enfument l'avenir de la Flandre...A supposer que les négociations atterrissent par miracle et aboutissent un jour lointain à des accords (dont l’exécution parlementaire apparaît déjà comme un cauchemar permanent), les plus délicates des concessions francophones  se camoufleront, dans ce climax, sous l’image grandiose du sauvetage de la Belgique plus ou moins copernisée.

-Si le bazar échoue, le PS n’aura rien raté : Elio Di Rupo, par son acharnement, aura démontré que la mission fédérale est tout simplement devenue irréalisable. (ce n'est d'ailleurs pas loin de ce qu'on pense très réellement au Bd de l'Empereur après avoir découvert le caractère obstiné, roué de Bart De Wever) Et c’est une toute autre négociation qui s’ouvrira alors, assez naturellement d'ailleurs pour les wallons. (on le redit: l'autonomie politique, c'est précisément ce dont le Mouvement Wallon a si longtemps rêvé)

Bart De Wever, l’homme à la main de fer dans un flamin(gant) de velours, rêve d’entrer dans l’histoire comme le “grand patriote” de l’identité de la Flandre.
Elio Di Rupo, le belgicaniste, rêve d’entrer au 16 rue de la Loi, Premier Ministre sauveteur d'un Etat Fédéral relooké.
Mais, par un bien curieux retournement, l’engrenage implacable des événements pourrait peut-être le conduire à entrer a contrario dans l’histoire.
En ouvrant un chemin aux francophones dans le brouillard de l’évaporation du pays …

mercredi 1 septembre 2010

Amour, drogue et chiens de Bangkok: la saga à rebondissements de Kim Geybels, qui montre aussi qu’à la N-VA, il n’est pas question de badiner avec l’image …


La Bibliothèque du Sénat n’a assurément pas, à son catalogue, “ Les chiens de Bangkok”…
L'interview VRT qui avait été jugée "trop sexy"par Siegfried Bracke
Dommage : cela permettrait aux tout frais élus de la Haute Assemblée de mieux comprendre pourquoi leur jolie collègue Kim Geybels aura connu une carrière politique éclair de huit semaines. Puisque, malgré ses 42.618 voix de préférence, la juvénile limbourgeoise (28), victime d’une saga d’amour et de drogue à Bangkok, a été illico contrainte à la démission du parti par les responsables de la N-VA, qui ne badinent d’évidence pas avec l’image de leur mouvement. D’autant plus lorsqu’il s’agit en outre de la présidente des Jeunes N-VA.
Une démission sur laquelle Kim Geybels est depuis revenue, ayant fait appel à un avocat pour la contester et tenter peut-être de récupérer son siège.
C’est que, sans virer paranoïa, le touriste en vadrouille à Bangkok n’est pas à l’abri de certains pièges, surtout lorsqu’il s’agit de drogue. C’est que la police thaï, dans sa lutte relative contre le trafic, a parfois de bien curieuses méthodes. Ce que “Les chiens de Bangkok” raconte c’est que le dealer local a aussi le droit de dénoncer et d’empocher au passage 40% du racket, que certains jeunes condamnés sont lâchés - comme des indics forcés- dans les quartiers chauds à la chasse aux consommateurs occidentaux par trop naïfs. Coincé, le touriste n’a alors que 24 heures pour faire exploser sa carte Visa, céder au racket et prendre le premier avion avant que tout ne s’officialise et qu’il n’aille dire bonjour aux cafards des joyeuses prisons thaï…
C’est dans ce genre de mauvais polar-cauchemar (cocaïne dans sa chambre d'hôtel du... luxueux Millennium Hilton de Bangkok), que Kim Geybels s’est apparemment retrouvée plongée la semaine dernière, victime aussi de sa passion amoureuse -“destructrice” selon ses proches- pour un militant de la même N-VA. Un certain Bas Luyten, leader N-VA à Keerbergen, lui-même ancien président des Jeunes N-VA avant Kim, ancien collaborateur très momentané du Président N-VA du Parlement flamand Jan Peumans et du porte-parole du ministre N-VA Muyters. Un personnage décrit comme plus trouble, dont on retrouve depuis longtemps le nom dans divers dossiers de consommation de stupéfiants  (dont un décès par overdose à Keerbergen) et qu'on dit perturbé par la brièveté de son mariage, brisé par sa relation cachée avec Kim.  Un N-VA que l'ex-bourgmestre CD&V de Keerbergen décrit comme " un petit Hitler"...`
C’est ce Bas (Sébastien) que Kim Geybels , qu’on décrit dans la presse flamande comme “folle amoureuse” , aurait été rejoindre à Bangkok celui qu'elle avait d'ailleurs fait, enfreignant toutes les procédures, son "collaborateur parlementaire"   pour lui remonter un moral “au fond du trou”.
Et c’est là, à Bangkok, que le piège s’est refermé. Son ami Bas, raconte-t-elle aujourd’hui en substance, s’était lié d’amitié avec un jeune conducteur de tuk-tuk et ses amis thaïs qu’il a invité à boire un verre et manger pour fêter ses 30 ans dans leur chambre du Hilton. Ou on aurait ensuite, comme par hasard, pendant que le couple était à Pattaya, découvert de la drogue (cocaïne), une bande organisée monneyant leur silence contre 250 euros…Que Bas a payé, faisant apparemment appel par ailleurs à l’Ambassade de Belgique pour régler la note d’hôtel.(carte Visa perdue)
Kim Geybels, qui avoue juste ingurgiter des litres de Red Bull pour concilier sa double vie de médecin et de politique, nie fermement avoir touché à la moindre drogue.
Des explications très confuses ( l' hôtel Hilton Millennium a diffusé un communiqué affirmant que son personnel n'avait connaissance de rien...) qui n’ont pas suffi à amadouer les leaders de la N-VA. Ou Kim Geybels n’était pas vraiment en odeur de sainteté: non pas seulement de par sa manière assez courte et branchée (on a parlé de “babe-NVA”) de s’habiller au Sénat n’avait notamment pas eu l’heure de plaire à Siegfried Bracke, l’ex-présentateur vedette de la télé flamande, ceci suscitant une telle indignation chez les féministes de Flandre que  l’ex-présentateur vedette de la télé flamande avait été contraint de s’excuser “pour sa petite bêtise” *) . Mais aussi parce que la sénatrice a fourni, comme médecin, des pilules à son ami et se rendait régulièrement avec lui à Maastricht.
Exclue de la N-VA, Kim, sauf s'il est arrive juridiquement à repêcher son mandat, poursuivra donc sa carrière de toubib à la MariaZiekenhuis d'Overpelt, si celle-ci ne vacille pas. Ce qui n'est pas gagné, la clinique l'ayant mise à l'écart pour un bon mois...
Triple morale de l’histoire:
-       La N-VA, qui ne comptait qu’un seul élu en 2003 ( Geert Bourgeois) se retrouve aujourd’hui  avec 27 députés et 14 sénateurs (9 directs, 3 communautaires, 2 cooptés) portés par la vague De Wever. Une troupe assez hétéroclite, plus ou moins bien formée, qui, comme toujours dans l’histoire des formations politique grandissant par trop vite, réservera sans doute encore bien des hoquets médiatiques ou politiques. (on voit des élus NVA ignorant le b.a.b.a du rôle de parlementaire) Et peut incidemment réserver bien des surprises au moment de voter...
-       La N-VA  ne tolère guère d’écart pour son image et la sanction, panique aidant, y est immédiate, limite injuste, pour Kim Geybels. Et sans tenir grand compte du potentiel électoral de l’élu invité au départ du parti. Et sans se dire que chacun dans la vie a droit à commettre l'une ou l'autre erreur." Dura lex, sed lex" dirait Bart,  qui sait que son électorat est fait de petits bourgeois conservateurs.
    On se souviendra ici de Bart De Wever lançant , en janvier de cette année, après l’exposé pour le moins confus de Michel Daerden à la tribune du Sénat  (le fameux “ Witboek”):
“ Si un employé du privé se présentait à son boulot dans de telles conditions, on le licencierait immédiatement …
- Faire de la politique en tant que femme est décidément bien difficile. Pourquoi tant d'hommes politiques peuvent-ils se permettre des comportement privés très agités et pourquoi ne passe-t-on rien à une femme ?
      

* C'est pourtant le même Siegfried Bracke qui, comme présentateur-télé, a beaucoup contribué à lancer la carrière de Freya VDB...