Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

dimanche 12 septembre 2010

Démocratie-tambouille : pour faire le point avec le médiateur N-VA du Roi, Bart De Wever préfère la “Pizza Napoli” à “Bruneau”…

Cannellonni et escalope: pas du Bruneau...
Bart,  Pieters et Liesbeth Homans, bras droit de Bart

C’est un chouia cynique, mais en politique, il n’y a pas de traîtres: il n’y a que des perdants.

 Et Didier Reynders a fait, ces jours-ci, tout pour ne plus être le perdant qui, dixit il y a peu Louis Michel, “n’est plus un atout pour le MR”. D’ou son “adultère politique” avec la N-VA, si mal passé dans l’opinion francophone, puisque Bart De Wever y est, à tort ou à raison, l’épouvantail de l’arrogance flamande incarnée. Bien sûr, les rencontres discrètes entre opposants politiques diabolisés, ça a toujours existé. Qu’on pense au fameux dîner secret Le Pen-Chirac, si souvent nié pour, les années passant, être finalement historiquement confirmé.
Car, la règle d’or, c’est évidemment la confidentialité. Donc, ce genre de rencontres, ça s’organise généralement dans de discrètes et accueillantes maisons privées. A l’insu, surtout, de tous. Les caucus PS-N-VA d’après élections, organisés en  grand secret dans une maison pour les écrivains flamands à Vollezele (Payottenland), sont restés longtemps méconnus.
On ne comprend donc pas très bien quelle mouche a piqué le président du MR (qui a réglé l’addition) d’inviter Bart De Wever, “den dikke van de frituur”, chez Bruneau, restaurant hautement gastronomique  de Ganshoren , à l’ombre de la Basilique de Koekelberg. Un resto certes très feutré mais  ou vous pouvez tout de même croiser, au hasard d’un couloir, bien d’autres figures de l’etablishment belgo-belge. (on ne sait d’ailleurs toujours pas d’ou est venue la fuite qui a appris au FDF son nouveau statut de cocu: et si c’était Bart, super-madré, qui avait fait filtrer l’info, histoire d’exercer une pression de plus sur le PS & associés ?)
Bref, c’est le temps de la démocratie-tambouille.
Mais Bart, lui, pour ses propres caucus dinatoires, préfère des lieux bien plus simples, comme la “Pizzeria Napoli”, rue de l’Enseignement, derrière le Parlement.
Las, avec les GSM, les Smartphones, les réseaux sociaux, les politiques (contrairement aux artistes) n’ont pas encore pris vraiment conscience de ce que la rue est pleine de ces “reporters-citoyens” qui peuvent balancer illico sur le Net une info révélatrice. Comme les deux adeptes de Twitter (@philaloux et @codip) qui, vendredi dernier, en surprenant trois ténors de la N-VA assis dans leur pizzeria habituelle, ont malignement donné la confirmation que le médiateur N-VA du Roi Danny Pieters (en fait, un pré-formateur pour la N-VA) ne fait évidemment pas un pas sans en référer à Bart De Wever. (vous avez peut-être vu ces images, dimanche midi, dans le "Sans langue de Bois" télé de Frédéric Cauderlier)
Le décor cosy de "Bruneau"
Et accessoirement que ce n’est pas le N-VA Danny Pieters, malgré son salaire de quelque 16.000 euros net (cfr données du CRISP classant les présidents de la Chambre et du Sénat comme les troisièmes du hit-parade des plus jolis salaires nets politiques) qui a casqué la note. C’est bel et bien Bart de Wever qui, bon bougre, a sorti sa Visa et laissé d’ailleurs gentiment quatre euros de pourboire au serveur. Comme dit farceusement @philaloux, (que “Sans langue de Bois” remercie vivement pour son apport) le refinancement de Bruxelles a donc un tout petit peu commencé…