Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

jeudi 20 septembre 2012

Le maire de Londres: "Mais qui est Bart De Wever ?"

Séquence amusante à ReyersLaat (VRT). Boris Johnson, l’hyper-populaire et flamboyant maire de Londres (qui a réussi les Jeux Olympiques et se pose même désormais en rival de David Cameron) arrive vers un petit groupe le long de la Tamise et interpelle: “Qui est Bart De Wever?”.
On sent que l’homme a concédé juste un bout de son agenda pour faire le service minimum. Il n’empêche que, pour Bart De Wever, l’objectif est atteint: conforter son image en gouvernance de grande ville. Histoire de montrer qu'il s’intéresse vraiment à Anvers, et qu'il ne fera pas portnawak s’il remplaçait Patrick Janssens comme bourgmestre le 15/10.
Un Janssens qui, après les événements de Borgerhout, a lancé une offensive-éclair, une “socialist attack”, très réussie contre De Wever. Qui est vite retombé sur ses pieds. Et sur sa ligne politique anversoise très fildefériste.
En fait, De Wever réussit, mine de rien, à trouver et à garder cet équilibre délicat entre une ligne de centre-droit pragmatique et une ligne dure “à la Belang”. Félicitant la police d'Anvers et ciblant uniquement Shariah4Belgium.
Il place désormais à qui veut l'entendre le slogan 'Respect pour A' (Respect pour Anvers, et, en dialecte anversois, Respect pour vous )
Une formule qui entend marquer la différence avec “Antwerpen is voor iedereen” (le slogan de campagne de Janssens jugé un brin trop laxiste) et la ligne dure (et carrément raciste) du Vlaams Belang.
On retrouve donc ici, dans cette “Bataille d’Anvers”, tous les ingrédients des méthodes de com’ de De Wever:

-on aborde de front les problèmes sans essayer de louvoyer.
- le vocabulaire est très fort mais on veille, dans ses propos, à ne pas effrayer les gens pragmatiques.

On verra, le 15/10,  si la formule reste win-win…