Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

lundi 14 février 2011

Affaire Morel: à la VRT, la RTBF fait justifier son reportage controversé par un contractuel...français.

Dans l'affaire de la séquence controversée  (" Le cancer a sans doute aussi servi à renforcer médiatiquement les idées d'extrême-droite") du JT-RTBF, qui remue-buzz la Flandre, la VRT aligne une nouvelle perle, sinon une nouvelle gaffe de com' du service public: était-ce bien à un des nombreux français qui se succèdent pour faire désormais la télévision de la Communauté française (à croire qu'il n'y a plus de talent chez nous...) de justifier le reportage d'Alexandre Mitea jugé si déplacé au Nord ?
 Si l'incompréhension entre journalistes du Nord et du Sud est déjà souvent grande, (cfr l'interview de Johanne Montay qui a affronté très crânement lundi matin les questions de la VRT radio)  comment Christian Dauriac venu tout récemment de France-Télévision, et pour une durée contractuelle de 6 mois, comme adjoint au directeur de l'info télé RTBF, peut-il déjà, "avec les yeux qui sont les siens", trancher les subtilités du monde politique flamand ?
Bien sûr, j'ai connu perso bien des journalistes français (Albert Du Roy, José-Alain Fralon et d'autres encore) qui avaient un formidable "oeil belge".  Mais ici , ce qui frappe, c'est que Dauriac, qui vient de débarquer et qui n'y peut sans doute, s'est fait refiler une mission où il se mélange les pinceaux. Regardez son interview à la VRT ou il défend dans un français exquis "un reportage non-tendancieux" mais se dit "désolé d'avoir choqué une partie de l'opinion"et agite la "limite du temps imparti "au reportage . Bref, un peu de tout et de quoi démontrer a contrario que les nationalistes ont raison et qu'il y a désormais deux pays?
Bonus: la RTBF en a d'ailleurs convenu avec quelque retard via son Directeur de l'Info: Dauriac ne comprend pas toutes les subtilités de la Flandre...