Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

vendredi 27 août 2010

Infos centrifuges: Vanessa Hoefkens se dénude pour scinder les Diables Rouges (qui mixent deux “nationalités”) et le hit-parade du Nord sera flamand d’abord…


J’aime bien les détails, les petits événements qui, mine de rien, sont souvent significatifs..
Tiens, voici que VTM, la télé privée du Nord, lance “De Vlaamse 10”, un hit-parade entièrement flamand prenant ses distances avec un classement Ultratop pourtant déjà communautarisé. Objectif  évident et affiché: mettre en avant des artistes uniquement flamando-flamands tels que Tom Waes ( Le très poétique, voire poékitsch Dos cervezas – on vous conseille vraiment de cliquer ici- depuis 15 semaines dans les charts flamands…) ou  Christoff, le chouchou du Nord, qui cartonne avec “'t Is weer tijd voor de polonaise”...
Tiens, info N° 2, voici que la charmante Vanessa Hoefkens (l’épouse de Carl, club de Bruges) joue à la playmate dans le mensuel flamand “Menzo”, se dénudant pour obtenir une scission des “Diables Rouges”.
Les supporters ne sont pas derrière les Diables Rouges qui jouent parfois devant seulement mille personnes qui les sifflent, balance-t-elle. L’équipe nationale et les supporters, ça ne colle pas…(dat “match”niet) “
Même au sein de l’équipe, poursuit Vanessa, habillée d’un simple tee-shirt des Rode Duivels, ça ne fonctionne pas. Le problo, c’est qu’on essaie de mixer deux nationalités (“nationaliteiten”) différentes : vous avez les Flamands et vous avez les Wallons.  On voit déja ces oppositions au sein des clubs. Pourquoi serait-ce différent au sein de l’équipe nationale ?”
“ Je sais que c’est difficilement réalisable mais ,idéalement, il faudrait une équipe nationale flamande et une équipe purement wallonne…” conclut l’épouse du footballeur de Bruges. Ce qui fait réagir un brin bizarrement le flamand Georges Leekens qui raisonne en estimant que les “ Duitse Duivels” seraient les grandes victimes d’une telle scission, seul Lukaku étant “ des nôtres, puisqu’il est né à Anvers”.

Oh, bien sûr, ce sont là deux petites infos mineures, mais qu’il faut ajouter à l’addition centrifuge, car la dynamique du mouvement flamand prend de multiples formes, même "people". Dont on a fait le total le 13 juin dernier: plus de 47% de flamands ouvertement séparatistes (NV-A, LDD, Belang), ce à quoi il faut assurément rajouter une part du CD&V
On voit bien que chacune de nos deux démocraties est en train de se replier et que le critère de décision est devenu le paramètre francophone et le paramètre flamand”, notait il y a peu Bart De Wever. Cela vaut itou pour BHV. 
Dites, plus sérieusement, a-t-on  ainsi bien noté que, dans les toutes dernières péripéties, Wouter Van Besien (Groen) , qui est donc loin d’être le plus nationaliste des négociateurs, donnait itou pleinement raison au dit Bart, estimant que lier le refinancement de Bruxelles à la bonne exécution de la promesse de revoir la loi de financement était “ la logique même”.
Ce n’est encore qu’un frémissement: mais depuis le 13 juin, il semble bien que l’opinion francophone ait davantage pris conscience du fossé, culturel et politique, qui existe entre les étages de la “Maison Belgique”.
Ah bon, puisqu’on parlait du hit-parade , on oubliait de vous dire : le CD préféré de Bart, celui qu’il écoute en voiture et chantonne , hilare, de concert avec Cedric son chauffeur, ce n’est pas “ Dos cervezas”. C’est “Explosition in de auto” de Clement Perens. Dont le refrain dit : “ Baby, geef da kaske na is hier..