Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

mardi 18 janvier 2011

Mgr Leonard : “ Les francophones doivent remettre en question leur complexe de supériorité linguistique."


On ne le changera plus ! Mgr Leonard, qui, après la démission de son porte-parole, s’était imposé ou s’était fait imposer le silence jusqu’au Nouvel-An, se lâche plus que jamais. Après “Humo”, ( son opposition au mariage des prêtres) le voici qui se livre à “Dag Allemaal”, comme si, en communication, le controversé archevêque francophone (dont la réception de Nouvel-An à Malines a été boudée, sinon boycottée par les politiques) voulait mieux se faire connaître au Nord.
D’ailleurs, dit-il, “ les francophones, et c’est ma profonde conviction, doivent  oser ("durven")se remettre en question pour ce qui est de leur complexe de supériorité linguistique.” (…) Et ils doivent oser aller plus loin que de dire qu'ils trouvent la Belgique importante "
“  En 2007, je disais aux gens que c’était très beau, en Wallonie, tous ces drapeaux tricolores aux fenêtres, qu’on était tous des compatriotes”
Et comme Mgr Leonard n’hésite jamais à mélanger église et politique et à sortir quelque peu de son rôle, il y va de ses petits commentaires sur l’impasse gouvernementale (qui ne le rendront pas plus populaire en Flandre confédéraliste):
“ Chacun, des deux côtés, doit mettre un peu d’eau dans son vin…(…) Un gouvernement en affaires courantes peut encore faire beaucoup mais ce n’est pas tenable à long terme (…)
 “Ce n’est pas de la petite bière, hé, de protéger la Belgique. C’est du boulot ! “

Mini-passages choisis à commencer par une “révélation”:

-       “ Oui, dit Mgr Leonard à l’hebdo populaire, j'ai été amoureux. Dans ma paroisse, il y  avait une fille qui m’attirait beaucoup…” (dans le Tounaisis)
-       “ Je pense que je voulais déja devenir prêtre quand j’avais cinq ans” ( ses trois frères sont tous devenus prêtres)
-       - “Souvent, je prends mon vélo et je vais à la piscine de Malines, toujours avec un maillot de bain.On n’est pas la Brouwerij… ( le lieu créé par par le père Versteylen, le fondateur d’Agalev, accusé d'abus sexuels).
-       - Passage obligé sur la pédophilie dans l’Eglise:
“ A un certain moment, après mai ’68, les gens ont pensé que tout était possible.  L’affaire Versteylen est à placer dans ce cadre là” dit Mgr Leonard en substance.
-       - A propos du Pape:    Je n’ai pas son numéro de GSM et nous n’échangeons pas des SMS. Je le vois à Rome avec les autres  et là on a la possibilité de lui parler une demi minute…”