Ce n’est évidemment pas l’affaire du siècle, le surprenant photoshooting très star de Joelle Milquet, la “présidente aux pieds nus” (cfr Ava Gardner), pour l’hebdo féminin flamand à grand tirage “ Nina”.
Mais comme ce blog parle surtout de communication politique, on revient sur notre précédent post pour décrypter la manière dont la présidente du CDH- tout de même quelque peu ennuyée de voir ses pairs hésiter entre rire, stupéfaction ou consternation- tente de se sortir d’épaisseur .
Dans la gamme des multiples ficelles mises à disposition de tout politique (sortir la carte du “débat salutaire”, préférer traiter du “débat d’idées” ou rétorquer que cette anecdote “n’intéresse pas les vrrrrraies gens”…) Milquet a choisi, ce matin (26/10), au micro de Pascal Vrebos (“L’autre interwiew” de 8H40 sur Bel-RTL) la bonne vieille simplissime technique du “ je botte en touche”. C'est d'ailleurs idéal, une botte quand on a des pieds nus qui prennent médiatiquement froid...
Les photos ? dit-elle en substance. Mais quelles photos ? A peine si elle y a fait attention, Joëlle !
On retranscrit quasi mot pour mot:
“ M’enfin, dit-elle, j’ai fait juste une interview sur l’écart salarial, tout à fait classique… Et j’ai simplement relu le journal pour voir si la journaliste avait bien reproduit nos propositions sur l’écart salarial. Il n’y avait rien de people dans cette interview !”
Et comme Vrebos- qui, malgré ses efforts, obtient de moins en moins de réponses fraîches des politiques coachés à la com'- relance en s’étonnant du maquillage subtil et de la lumière de pro des clichés de “ Nina”, c’est à peine si Milquet a vu- même si elle a endossé quatre tenues différentes- qu’il y avait un objectif.
Des photos ? Mais quelles photos, voyons ?
“On me dit , raconte-t-elle froidement, qu’ “on vient pour les photos”.
“ Moi, je croyais que c’était pour cinq minutes: mais ils sont venus avec des projecteurs et des habits qu’il faut mettre… Et d’ailleurs ce n’est pas moi qui ait fait les éclairages !”
De fait, nombre de politiques n’ont pas encore pris vraiment conscience, dans leur communication, de ce que les réseaux sociaux ont fait s’effondrer certaines malignités: qu’on ne peut plus dire ou faire n’importe quoi dans un media du Nord, fut-il féminin et peu connu des francophones, en tablant que ça passe inaperçu au Sud.
Qu’on ne peut pas, comme Paul Magnette, traverser en 45’ le couloir qui sépare la RTBF de la VRT et déclarer des choses pour le moins très différentes.
Pour les clichés et les confidences de Milquet, ça porte, depuis le cas Virenque, désormais un nom: c’est le syndrome d’ “à l’insu de son plein gré”.
Presque un phénomène paranormal parfois.