Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

vendredi 11 juin 2010

LES TROUBLES DE L’ELECTION (41): Pour De Wever (9 ans), “c’est tout de même le Roi, le patron du pays ! “(de la pipolisation au Nord du pays)

Pour la semaine de fin de campagne, Bart De Wever a encore reçu un très joli coup de pouce des medias flamands. Qui, tantôt pour des raisons commerciales - la popularité fait vendre et c'est un très bon "client", plein d'humour...-, tantôt pour relayer le combat flamand, ont beaucoup contribué à son vedettariat.
Et la “pipolisation “ de la politique a encore franchi un cap au Nord avec l’interview vraiment très, très précoce, cette semaine, dans le très popu hebdo “Dag Allemaal”… de Liesbet De Wever (presque 3 ans), Simon De Wever (5 ans), Katrien De Wever (7 ans) et Hendrik De Wever qui, a 9 ans, est le portrait tout craché de son papa, sourire ADN compris.
Ce qui est intéressant, en communication, c’est que Bart De Wever n’hésite pas à carrément exposer ses enfants (ce qui est un peu le trait de caractère commun des Bekende Vlamingen…) avec des réponses enfantines tellement rafraîchissantes que cela en devient  vraiment parfois très sympa…
En Flandre, cela ne se vit d’évidence pas comme en Brullonie, ou le pyjama de Jean-Mi Javaux n’a toujours pas fini de faire médiocrement jaser…
Bart expose médiatiquement sa progéniture mais les protège cependant... de la politique. Le leader de la NV-A estime en effet “que les enfants doivent d’abord vivre leur enfance "(…) Même l’aîné de 9 ans est trop jeune selon lui "pour qu'on lui explique les différences entre Flandre et Wallonie". Hendrik sait juste qu’on parle une autre langue au Sud du pays.( “ L’australien”, lance Hendrik pour un peu faire son malin dans l’interview, mais aussitôt repris par son père qui lui demande de donner une “réponse un peu sérieuse”)
"J’attendrai, dit De Wever, qu’ils aient douze ans pour leur apprendre ce ce qu’est la politique. Dites, qu’est-ce qu’un gamin de 9 ans pourrait comprendre à la scission de BHV ?”(…)“ Mais s’ils veulent faire de la politique plus tard, moi, je n’aurai rien contre…”
On apprend aussi que :
- À l’instar d’Alexander De Croo (qui fait construire), la famille De Wever envisage d’acheter une nouvelle maison ( “quelque chose de plus grand”).
-  Que Bart, passionné d’histoire romaine, a passé ses dernières vacances en France, du côté de l’ancienne Alésia. Et que ses enfants n’ignorent non plus rien des Gaulois et de Vercingétorix..
-  que la célébrité de leur papa leur vaut tout de même quelque souci. (“ Bart De Wever est homo, me lance-t-on parfois à  la cour de récréation. Mais je ne sais pas ce que c’est, un homo…”)
Katrien (7 ans), elle, se demande toujours comment sa maman, Veerle, a bien pu épouser (l’an dernier) un “aussi gros Monsieur…
- Hendrik balance que “c’est parce que papa mange beaucoup trop de frites et qu’il ne doit plus s’arrêter chaque soir à la friture en revenant très tard de Bruxelles..” ( les enfants De Wever ne voient leur papa que le matin)
- - Simon aggrave son cas en dénonçant que “dès que papa est à la maison, l’armoire à chips et à chocolats se vide…
- que Bart n’est vraiment pas le prince de la cuisine (“keukenprins”) et que si maman n’est point là, Bart préfère les faire manger au Quick ou dans un resto chinois…
A noter que Bart, déjà l’homme politique le plus “cool” de la Flandre, l’est aussi pour ce qui est des résultats scolaires.
- Hendrik : “ Jamais fâché si j’ai des mauvais points à l’école…
- Katrien : “ J’ai eu un cinq sur dix et il n’a absolument rien dit…
- Hendrik encore : “…et il me laisse jouer au flipper avec mon argent de poche, contrairement à maman…"

Mais, selon Hendrik, “ Pfoe, notre papa n’a peur de rien !
Mais de là à faire du même papa le “baas” du pays, il y a de la marge.
Pour Hendrik De Wever, ça c’est carrément du grand n’importe quoi :
C’est tout de même le Roi, le patron du pays, non ?"