C’est amusant comment, en quelques jours, un quasi pestiféré devient soudain un Vizir d’Etat hautement respectable. Et d’observer tous ceux qui au Sud, depuis dimanche, s’attachent à en savoir plus sur l’informateur quasi formateur Bart de Wever ou sur le programme socio-économique de la NV-A. Qui, selon Laurette Onkelinx, est “moins à droite que celui de l’Open-VLD”. Ce dernier étant, pourtant, selon d’éminents spécialistes universitaires de Flandre, bien plus proche de celui du… SPa que du CD&V. Ce qui complique donc encore un tantinet le jugement.
Si les medias francophones font du “Bart pour les Nuls”, les neerlandophones, eux, en exploitent désormais le filon pour doper leurs ventes, puisque De Wever est désormais le plus populaire et le bekendissime des BV (“Bekende Vlamingen”).
C’est ainsi que l’hebdo “Story” (qui est un peu le "Closer" du Nord) a poussé un peu plus loin ses investigations en interrogeant toutes une série de plus ou moins proches de l’informateur républicain du Roy.
Erik Philibert, son ami et ancien condisciple du collège d’Edegem et du KVHV ( le cercle d’étudiants Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond) nous apprend ainsi que, question musique, Bart affectionne surtout les eighties et notamment Rick Astley ( Never Gonna Give You Up) et, en bien plus gothique, les Sisters of the Mercy…
Que, question caractère, Bart supporte difficilement que d’autres soient meilleurs que lui.” On jouait au badminton et, au début, il perdait toujours contre nos amis bien plus sportifs que lui.Du coup, il a carrément pris des cours particuliers de badminton pour pouvoir l’emporter…”
Que, jadis, Bart échoua dans un entretien d'embauche pour un poste de cadre à la Volksunie, le défunt parti lui préférant son ami Piet De Zaeger, qui faisait lui aussi partie d'une bande inséparable d’une dizaine de students. Le dit Piet nous fait d'ailleurs, lui, une confidence psy : Bart à tendance à se projeter, pour les événements de sa propre vie, dans les scènes-cultes de ses films préférés.
Que, jadis, Bart échoua dans un entretien d'embauche pour un poste de cadre à la Volksunie, le défunt parti lui préférant son ami Piet De Zaeger, qui faisait lui aussi partie d'une bande inséparable d’une dizaine de students. Le dit Piet nous fait d'ailleurs, lui, une confidence psy : Bart à tendance à se projeter, pour les événements de sa propre vie, dans les scènes-cultes de ses films préférés.
Il est vrai que Bart connaît, séquence par séquence, tous les plans de films comme Pulp Fiction de Tarantino, The Big Lebowski des Frères Coen, Der Untergang ( “La Chute "d’Adolf Hitler : ça, on sent que cela va encore faire causer…) et Michael Collins.( tiens, tiens, voici le célèbre leader nationaliste républicain irlandais…)
Jadis, Bart et Piet ont même rénové ensemble une ferme du Pays Basque. “Laissez-moi vous dire , dit Piet (un brin inconscient à nouveau des leçons que d’aucuns mauvais esprits pourraient en tirer), que Bart était très bon pour abattre les murs à coups de masse. Les travaux de finition, ça c’était par contre pas vraiment son truc…”
Frieda Brepoels, la “maman politique” de Bart et la seule femme du “top” de la NV-A, connaît Bart depuis lurette, du temps ou, physiquement, il pesait “un quart de son poids actuel”. Elle nous confirme que, dans toute réunion, Bart sourit constamment, son humour permanent étant “une façon de déstresser”. Mais “ c’est un vrai leader qui peut, en quelques minutes, convaincre quelqu’un de le suivre…”
Et, comme tous les proches de Bart, elle est quelque peu inquiète, non pas tellement par sa désinvolture vestimentaire (abonné qu’il est au bleu gris ou au beige) mais bien pour sa santé. Ce n’est d’évidence un secret pour personne dans l’entourage de Bart que celui-ci se nourrit très mal, s’arrêtant chaque soir à la friture ou avalant des “broodjes” à longueur de réunions…(les photos de Bart plus jeune montrent une évolution pondérale spectaculaire…)
Quant à Siegfried Bracke, après avoir conté combien il a été frappé par le charisme de Bart , (“ un jour, j’ai vu des étudiants attirés par lui comme des mouches par un pot de confiture…”) il y va d’une anecdote et d’une analyse bien singulière.
“La plupart des hommes regardent directement la poitrine des femmes, nous révèle curieusement l’ancien présentateur vedette de la télé flamande. Bart ne fait pas cela …(sourire de Bracke, précise l’hebdo) Il regarde d’abord les femmes droit dans les yeux pendant un bon quart d’heure… “
Pour ses proches, Bart suscite d’ailleurs chez les femmes un sentiment presque maternel. “ Comme un ours en peluche”. Mais Bart, (marié à Veerle, quatre enfants) n’a jamais été un “homme à femmes”.
“ C’était un beau parleur, intelligent et plein d’humour, mais les femmes n'étaient pas à cette époque son premier centre d’intérêt…” rajoute son condisciple d'univ Piet Philibert.
“ C’était un beau parleur, intelligent et plein d’humour, mais les femmes n'étaient pas à cette époque son premier centre d’intérêt…” rajoute son condisciple d'univ Piet Philibert.
Les politologues francophones ne lisent pas “Story”: c’est une source qui explique pourtant parfois bien des choses…