Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : "Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !". Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .

dimanche 9 mai 2010

MINI -TROUBLES (6) : EYSKENS, LE DETAIL DU VOTE OBLIGATOIRE ET LES FACHES DU JOUR...



LES DEUX VISAGES. Gonflés, à la télé mais aussi surtout dans “ Le Soir”, les propos de l’ancien Premier Ministre Mark Eyskens, qui agite le spectre d’une cata financière pour la Belgique si la NVA faisait un trop gros tabac en Flandre. “Durant cette campagne électorale, il faut dire clairement que ceux qui votent pour les séparatistes risquent de miner la crédibilité financière de la Belgique “ a-t-il déclaré au “Soir”…C’est déjà assez farce de la part de celui qui, lorsqu’il était aux affaires, vit dégringoler jadis le franc belge C’est encore plus fort puisqu’il faut sans cesse rappeler que c’est le parti du policé Mark Eyskens, représentant-type des deux visages du CVP devenu CD&V, qui - en s’associant à ce mini-parti d’ex-Volksunie au sein d’un cartel dont la maîtrise leur a échappé- a bel et bien “inventé”de toutes pièces la NVA .
LA PEUR DE DIRE LES CHOSES. Etrange débat à la RTBF (Mise au Point) : le service public en arrive presque à inciter à ne pas voter. Sur «  Controverse » (RTL-TVI) phénomène hallucinant : aucun des ténors politiques présents sur le plateau ne songe à rappeler simplement que le vote est  obli-ga-toi-re. Il faut attendre la moitié de l’émission pour que Pascal Delwit,  un des meilleurs de la tribu en pleine expansion des politologues, rappelle ce que décidément les politiques, dans leur communication, n’osent même plus déclarer : ne pas voter, c’est  punissable devant les tribunaux. Serait-ce devenu un tout petit rien, un incident, une bêtise...
LES NOUVEAUX FACHES  : décidément, le virus de la « fâcherie » (histoire d’être en supposée harmonie avec l’électeur) continue à se répandre pire que H1N1…Dans les débats télévisés de ce dimanche on a relevé:
Rudi Demotte (l'oeil wallon préoccupé) : «  Je suis fâché de ce qui se passe… »
Charles Michel (costume de deuil) : «  Je suis fâché » (çà le fait un peu bref…)
Catherine Fonck  (empathique et joli blouson mode en cuir) : « Je comprend la colère des gens… »
Sarah Turine (empathique itou mais avec un curieux collier bling-bling) : «  Les citoyens sont en colère et je les comprends… »
PETITES LISTES : culot de com général des représentants des partis : c’est un devoir d’aller
Voter mais pas d’élargir l’offre électorale. Y’a de quoi être vraiment fâché, non ?